Au fil de ma pratique, j’ai malheureusement constaté les limites de la médecine curative lorsqu’une blessure sportive est survenue.
Beaucoup de lésions, même bien traitées, deviennent le point de départ d’une pathologie chronique.
C’est particulièrement vrai pour certaines atteintes du ligament croisé antérieur (LCA) du genou : malgré les avancées chirurgicales et de rééducation, il reste difficile d’effacer totalement les conséquences d’un traumatisme articulaire.
Cette réalité conduit naturellement à une réflexion plus large : prévenir vaut mieux que guérir.
Le développement d’une véritable culture de la prévention des blessures est devenu un pilier essentiel de la médecine du sport moderne.
Dans cette perspective, les confrères norvégiens ont joué un rôle pionnier en fondant en 2000 l’Oslo Sports Trauma Research Center (OSTRC), un institut de recherche dédié à la prévention des blessures.
Cinq ans plus tard, en 2005, ils ont organisé à Oslo le premier congrès mondial consacré à la prévention des blessures sportives.
Depuis 2011, ce congrès se tient tous les trois ans sous l’égide du Comité International Olympique (CIO), réunissant chercheurs, médecins et experts du monde entier.
Depuis 2005, j’ai eu le privilège de participer à l’ensemble de ces congrès, qui constituent aujourd’hui une référence internationale.
Ces rencontres nourrissent une réflexion clinique et scientifique approfondie sur les moyens concrets de réduire le risque d’accident et de permettre une pratique sportive plus sûre et durable.