L’entorse de la cheville

L’entorse de la cheville correspond un événement traumatique qui peut se produire lors de nombreuses activités de la vie quotidienne ou sportive.

L’articulation, dite de la cheville, correspond en fait à deux articulations.

L’une est entre le tibia et l’astragale et permet les mouvements de flexion extension. La seconde articulation est située entre l’astragale et le calcanéum. C’est à ce niveau que les mouvements d’inversions ou d’éversions se produisent normalement. La langue allemande parle de « Obere Sprunggelenk » et « Untere Sprunggelenk ».

Le mouvement de l’entorse est en fait un mouvement normal au niveau de l’articulation sous-astragalienne qui dépasse les amplitudes normales à ce niveau elle se répercute au niveau de l’articulation tibio astragalienne. Cette situation crée une mise sous tension, une rupture des ligaments péronéoastragaliens.

L’examen clinique permet de localiser une douleur au voisinage de la malléole externe est souvent rapidement une tuméfaction.
L’attitude initiale recommandée est celle du concept POLICE, qui signifie un concept de Protection, d’ptimisation de la contrainte mécanique , Opitmal Loading, après l’événement, de la mise en place de froid, Ice, de Compression et de surélévation, Elevation.

La consultation dans un concept d’urgence n’est pas souvent indiquée, elle l’est face à une totale incapacité de charges et au développement d’une tuméfaction majeure, associée à une douleur au niveau de l’os, la pointe de la malléole. Dans ce cas une fracture est possible et son diagnostic précoce nécessaire.
Lors de la première consultation, je recommande l’évaluation de paramètres « de gravités ». Je pense qu’il faut distinguer entre une entorse « simple » et une entorse « non simple ». La différence principale étant constituée par la présence ou non d’un hématome et de son importance.
Lorsqu’un hématome est manifestement présent je recommande d’effectuer un complément d’investigations par un examen IRM. Cette stratégie est la seule qui permet d’évaluer la composante lésionnelle située au niveau de l’articulation sous-astragalienne. Qui s’illustre par des images de type « contusions osseuses », ces lésions sont présentes au niveau de l’articulation tibio astragalienne mais également de l’articulation sous-astragalienne. Leur importance permet une anticipation du délai de récupération et du concept de charges optimisées.

Les lésions ligamentaires guérissent, la vaste majorité du temps, grâce au processus cicatriciel dont dispose le corps humain. Afin d’optimiser cette cicatrisation la récupération des amplitudes articulaires physiologiques doit être faite rapidement avec la reprise du contrôle neuromusculaire. Il nécessaire d’éviter des mouvements dans l’amplitude dépasse les plages dites normales. Pour ce faire il peut être utile de porter une attelle.
L’optimisation de la cicatrisation du tissu collagène prend trois à quatre mois. Durant cette période il est donc primordial d’éviter un nouvel épisode traumatique. Dans cette stratégie l’assistance de physiothérapie est importante.
Le traitement initial d’une entorse, c’est-à-dire d’une lésion sans concept de fracture, ne pose pas de problème particulier le problème principal est celui d’éviter l’apparition de nouvelles épisodes par une gestion insuffisante de l’épisode initial. Ce qu’on appelle fréquemment une cheville fragile.